- Les 1er signes de la pathologie : Une douleur d'apparition progressive à la face latérale du genou, qui peut se prolonger dans la cuisse. La douleur vive oblige le sportif a interrompre son activité puis disparaît quelques heures après (à froid).
- Les sports concernés : Le syndrome du TFL survient principalement dans les sports de répétitions comme le triathlon, le trail ou la course à pied.
- Les pistes pour s’en sortir : Le couple kinésithérapeute-podologue permet généralement une guérison du syndrome du TFL en travail postural. En symptomatique, le port d’une genouillère TFL limite les douleurs ressenties à l’effort. Il est très important de ne pas solliciter son muscle et ces tendons quand on souffre du syndrome TFL, le repos sur une période déterminée est essentiel.
Qu’est-ce que le syndrome du TFL ?
Aussi appelé syndrome de la bandelette ilio-tibiale ou de l’essuie-glace est en réalité une tendinopathie(-ite) du fascia lata. Ce tendon est plat, en forme de bandelette, il relie le muscle Moyen Fessier et le muscle Fascia-Lata au niveau du fémur et termine son chemin au niveau du tubercule osseux latéral du tibia en bas. Lors de la marche ou de la course, la répétition de flexion-extension du genou entraîne un déplacement d’avant en arrière de ce tendon du Fascia-Lata, à l’image d’un essuie-glace. A l’apparition du syndrome du TFL, ce balayage entraine une inflammation mécanique du tendon par répétition. Au niveau des symptômes, l’apparition de douleur survient à l’effort, sur la face latérale du genou, principalement lors de fortes mises en tension (course en descente par exemple).
Comment confirmer qu’il s’agit du syndrome du TFL ?
Le syndrome du TFL est confirmé par le Test de Noble qui consiste à mettre une pression sur la zone externe du genou et à le mobiliser. Si une douleur survient, il y a 80% de chance qu’il s’agisse du syndrome du TFL. Il s’objective aussi par une échographie et par un examen palpatoire.
Comment se traduit la douleur du syndrome du TFL ?
La douleur est générée par une inflammation mécanique du fascia lata. Elle apparait de façon progressive et se manifeste à la manière d’un arc douloureux durant la marche ou la course. Une brulure peut également être ressentie. Quoi qu’il en soit, la douleur s’estompe après quelques heures de repos.
Quels sont les facteurs favorisant le syndrome du TFL ?
Le syndrome du TFL concerne essentiellement les sports de répétition d’efforts. Cette douleur est constatée à la pratique du triathlon, du trail et de la course à pied.
Les éléments favorisants un syndrole TFL:
- le sur-entrainement (ou sous-entrainenement avant une course)
- un changement de terrain d'entrainement trop rapide
- l’utilisation de chaussures pronatrices et/ou trop usées
- l’entrainement en côte et en descente
- la course sur une route bombée.
Comment guérir du syndrome du TFL ?
La kinésithérapie (taping/physiothérapie) est un traitement de choix pour aider à la guérison de ce syndrôme.
1- Phase de dépistage:
Il s'agit tout d'abord d'avoir la certitude que votre pathologie concerne bien le TFL, car d'autres pathologies avec des symptomes similaires peuvent faire penser à ce syndrôme mais ne nécessite pas le même traitement : Atteinte méniscale externe, inflammation aileron rotulien externe, atteinte du point d'angle postéro-externe ou encore une lésion ligamentaire du LLE. D'où l'importante de bien réalisé le test de NOBLE décrit ci-dessus à l'aide d'un practicien.
2- Phase douloureuse :
Il faut soigner avant tout l'inflammation, le syndrôme de l'essuie glace est une pathologie mécanique de frottement à l'effort. Il faut donc répondre à l'inflammation par un comportement thérapeutique anti-inflammatoire le plus rapidement possible et le plus efficacement possible pour que la phase de repos soit la plus courte possible.
Les techniques du moins invasif au plus invasif en fonction de l'importance de la douleur :
- Physiothérapie : Compression, Elévation, Cryothérapie, Massage.
- Cataplasme d'argile.
- Mésothérapie.
- Nutrition, hydratation.
- Les anti-Inflammatoires : c'est une des seules pathologie où l'usage d'anti-inflammatoires (1 à 3j maximum) a un intérêt après une sur-utilisation prolongée.
3- Recherche de la cause :
Cette pathologie est une catastrophe pour de nombreux coureurs qui la traine pendant de nombreuses semaines, voir plusieurs années. D'où l'importance de trouver l'origine de la douleur. On sait que le repos, la physiothérapie, les anti-inflammatoire font diminuer la douleur mais ne traitent pas la cause. Un bilan est indispensable pour dépister l'origine de cette douleur afin qu'elle ne revienne plus :
- La chaussure est LA cause principale d'apparition de cette pathologie : éviter les chaussures pronatrices, chaussures avec un arrière pied très rigide, avec un drop trop important.
NB : "Il existe un test réalisable simplement pour valider (grossièrement) cette cause. Allez courir avec vos chaussures et calculez le temps à partir duquel la douleur apparait. Allez ensuite courir pieds-nus, si le temps de course est plus important pieds-nus, il faut se poser des questions sur l'adaptation de votre corps à vos chaussures."
- Importance d'un bilan postural, d'un bilan podologie et/ou d'une analyse de course à pied complète pour déterminer la cause primaire de cette pathologie afin de reprendre dans les meilleures conditions possibles.
NB : Voir spécialistes de la "Clinique du coureur"
4- Phase de remise en charge :
C'est le début de la phase de retour au sport, elle doit être la plus rapide possible. Il est très important durant cette phase de respecter ce qu'on appel la quantification du stress mécanique : c'est le respect de la règle de "NON-douleur" pendant l'activité pour ne pas repartir à zéro, mais d'une mise en contrainte assez importante du tendon pour stimuler la phase de cicatrisation du tendon. Cette phase doit être progressive et le sportif doit aller de l'activité la moins contraignante à une activité très contraignante au fur et à mesure :
- Course sur plat
- Fractionner les entraînements par des minutes de marche
- Garder la qualité/vitesse mais diminuer le volume au début
- Courir sur des surfaces irrégulières
- Garder la descente de côte pour la fin
- Importance d'un renforcement musculaire adapté avec votre thérapeute (Quadriceps / Ischio-Jambiers / Fessiers ++)
- Vous pouvez vous renseigner sur la genouillère essuie glace de modèle ZAMST RK1 qui a été fabriqué spécifiquement pour cette pathologie afin de limiter les douleurs et permettre d'augmenter le volume d'entrainement dans cette phase de retour au sport
- Des étirements sont également conseillés pour diminuer et prévenir les tensions qui peuvent causer des douleurs à la face latérale du genou (attention de définir avec vottre kinésithérapeute le moment ou vous pourrez commencer à effectuer ces exercices).
Quels sont les conséquences de la non prise en charge du syndrome du TFL ?
Si la pathologie n’est pas prise en compte et soignée, le syndrome du TFL se manifeste de plus en plus tôt pendant l’effort et finit par demander un arrêt total de la pratique du sport en question. L'arrêt entraîne une disparition de la douleur mais ne permet pas une dispartition de la blessure. Dès le retour au sport, la douleur réapparaît et le sportif entre alors dans un cercle vicieux qui entraine, dans les pires cas, un découragement et l'abandon de sa pratique sportive. Il est donc omportant de suivre les conseils énoncés ci-dessus pour guérir au mieux un traumatisme TFL, et n'oubliez pas aux premiers symptômes levez le pied.
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